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Fred, pouvez-vous partager avec nous ce qui vous a inspiré à entreprendre cette grande tournée en hommage à Brassens ?
Je suis né à Sète, à une maison d’intervalle de celle de Brassens, et le petit appartement de mes parents appartenait au père de Brassens. J'ai donc baigné dans l'univers de Brassens. Ensuite, je suis entré au conservatoire de musique à Sète et j'ai grandi avec la passion des grandes musiques orchestrales de jazz américain, grâce à mon père qui était batteur et musicien amateur. Je me suis aussi inspiré d’un album, Les Géants du jazz de Brassens, sorti en 1969.
Quel a été le moment décisif où vous avez su que vous vouliez devenir saxophoniste, et comment cela a-t-il influencé votre participation à ce projet ?
Depuis l'âge de 8 ans, je savais que je voulais faire carrière et devenir saxophoniste soliste. Après avoir fréquenté trois écoles de musique, je me suis engagé pendant quatre ans dans la musique militaire de Béziers, puis chez les parachutistes de Bayonne en tant que musicien engagé, ce qui me permettait de toujours travailler mes gammes. Après avoir quitté l’armée, j'ai eu l'idée de sortir mon premier CD en hommage à Brassens en version jazz. J'ai alors commencé à faire des tournées et à apparaître dans les médias à Paris, où je suis resté.
Cette tournée est décrite comme une réinterprétation de Brassens. Pouvez-vous nous en dire plus sur la manière dont vous et vos collègues musiciens revisitez son œuvre ?
Oui, j'ai voulu mettre à l'honneur les mélodies de Brassens et souligner ses qualités de musicien, car ses rythmes sont très jazzy. Avec mes musiciens, nous avons décidé de revisiter ses œuvres en y ajoutant des influences salsa, jazz, pop, et tous les rythmes sud-américains.
Comment est née la collaboration avec Nelson Monfort pour cette tournée, et quel rôle joue-t-il dans ce projet musical unique ?
Nelson Monfort, en plus d’être un célèbre présentateur sportif, est un grand passionné de Brassens. Nous nous sommes rencontrés il y a 15 ans à Sète, lors d’une visite de l'étang de Thau. Une amitié est née et il a tenu parole en acceptant de participer à mes futurs spectacles en hommage à Brassens en tant que maître de cérémonie et chanteur. Il m’a également ouvert les portes des médias télévisuels.
La musique de Brassens est riche en poésie et en mélodies complexes. Quels défis musicaux avez-vous rencontrés en revisitant ses chansons au saxophone, et comment les avez-vous surmontés ?
Comme je le disais précédemment, les mélodies de Brassens sont déjà très riches et très jazzy, ce qui a facilité leur réinterprétation au saxophone.
Pouvez-vous partager une expérience ou un souvenir particulier qui vous a marqué lors de vos préparations pour cette tournée hommage à Brassens ?
Un de mes meilleurs souvenirs est la création de notre dernier spectacle en 2021, pour célébrer les 100 ans de Brassens, dans la salle mythique de Bobino à Paris, qui était aussi la salle fétiche de Brassens. Vladimir Cosma, le grand compositeur de musiques de films, était dans la salle et nous a félicités pour notre travail sur les arrangements musicaux.
Quelle importance accordez-vous à la performance live dans des théâtres et salles de spectacles par rapport à d'autres types de concerts, et comment cela enrichit-il votre interprétation de Brassens ?
La scène, pour un artiste, quel qu’il soit, jouer devant un public de connaisseurs ou non, et de tout âge, n’a pas de prix. J'ai eu la chance de me produire dans des salles prestigieuses comme les Folies Bergère à Paris ou Bobino, ce qui a toujours été une expérience incroyable.
Notre prochain spectacle s'appelle Brassens en fête. C’est un spectacle plus intimiste et plus swing, avec deux musiciens sétois qui nous accompagneront pour 2025. Nelson sera toujours là pour raconter de belles anecdotes et chantera quelques chansons.
Pour en savoir plus : Fred Karato - LinkedIn
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